Portrait socio-économique

Terres de Lorraine présente globalement de bons indicateurs économiques et sociaux  relativement à la situation moyenne de la Meurthe et Moselle et de la Lorraine. Depuis plusieurs décennies il se démarque par son dynamisme démographique et une pyramide des âges plutôt avantageuse. Il a hérité de sa structure industrielle traditionnelle une ossature économique solide. Sa position géographique favorable au carrefour de grands axes est un atout  pour assurer le renouvellement des activités économiques qui permet au territoire  de connaître une croissance ininterrompue de l'emploi depuis 30 ans. Son économie est en  mutation en raison de la tertiarisation des activités et du recul de l'industrie. La fermeture de l'usine Kléber en 2008 est la principale manifestation sur le territoire du second choc industriel subie par la Lorraine.  

Une démographie dynamique
 
Les territoires du sud-ouest de la Meurthe-et-Moselle ont connu une forte croissance de la population qui est passée de 81 510 habitants en 1975 à 99 792 en 2013. Un ralentissement est constaté au cours des dernières années en raison d'un solde migratoire moins favorable qu'auparavant. Globalement, le territoire reste une terre d'accueil prisée par les jeunes ménages actifs attirés par la qualité de son cadre de vie et sa proximité à la métropole du Grand Nancy.
  La croissance démographique de +1,7% entre 2008 et 2013 est nouvellement portée par les EPCI du sud. Le Saintois et le Pays de Colombey Sud Toulois sont les deux intercommunalités dont le solde migratoire reste positif. Les communautés de communes Terres Touloises et Moselle et Madon des déficits migratoires négatifs après une longue période de progression.  Ce phénomène migratoire, d'importance variable, influence tout de même positivement le nombre de naissances puisque le solde naturel en 2013 est de + 2 209.
 
Un tissu social en transformation
 
L'arrivée de jeunes ménages favorise la bonne tenue de la natalité locale qui contribue elle-même à maintenir à un niveau relativement élevé la part des moins de 20 ans (25,9% dans la population totale contre 23,9% en moyenne en Meurthe-et-Moselle en 2013).
Ces arrivées expliquent en grande partie le nouvellement très important de la population   (13 381 nouveaux entrants en 5 ans entre 2003 et  2008). Cette caractéristique forte de Terres de Lorraine, de prime abord favorable au territoire,  constitue un facteur de fragilité du vivre ensemble dans certaines communes.
  Le territoire reste caractérisé par une faible présence des 20-30 ans en raison du départ de jeunes adultes partis étudier ou rechercher un premier emploi. La proportion des familles est de plus de 10 points supérieure (72.4%) à la Meurthe et Moselle.
Avec l'augmentation de l'espérance de vie et le vieillissement de la population, l'indice de jeunesse chute naturellement, passant de 1,35 en 2008 à 1,16 en 2013. Cela signifie que l'effectif des personnes âgées de 60 ans et plus est en passe de devenir plus important que celui des moins de 20 ans. D'ores et déjà, la part des 75 ans et plus représente une part importante de la population dans les secteurs les plus ruraux du pays (17,2% dans le canton d'Haroué en 2013) avec des écarts très conséquents au sein même du pays (8,7 % pour Toul en 2013).
 
Economie : un tissu productif qui se renouvelle
 
Le territoire Terres de Lorraine compte plus de 6 700 établissements (hors agriculture) pour 30 000 emplois. 73% des salariés sont employés dans le secteur tertiaire. Le bassin a vu son empreinte industrielle régresser au cours de la dernière décennie avec la fermeture de l'usine Kléber et les effets diffus de la crise de 2008 sur les PME.
Les effectifs des secteurs de la construction, du commerce et des transports en progression entre 1999 et 2010 ont permis de compenser la perte d'emploi industriel avant de baisser à leur tour entre 2010 et 2012.
  L'industrie a perdu 500 emplois entre 1999 et 2010 faisant passer la part de ce secteur de 20% à 14% de l'emploi salarié au cours de cette période. Près de la moitié de l'emploi salarié industriel est concentrée dans la filière métallurgie suivie par les filières bois-papier et imprimerie (20% des emplois).
Les grands comptes sont la SAM à Neuves-Maisons (350 salariés à Neuves-Maisons), Saint Gobain Pont à Mousson (410 salariés à Foug), Kimberley Clark (230 salariés à Villey Saint- Etienne), Daum (170 salariés à Vannes-le-Chatel). A peine plus de 4% des établissements comptent plus de 50 salariés mais concentrent près de 50% des effectifs. Avec 94 % d'établissements de moins de 10 salariés, le territoire Terres de Lorraine s'appuie largement sur un tissu économique de TPE artisanales mais aussi sur une dynamique spécifique de création d'entreprises favorisée par une offre locale et publique de services d'accompagnement à la création d'entreprise. Le pôle entrepreneuriat accompagne près de 400 porteurs de projets chaque année à l'échelle du pays.
L'évolution positive et la diversification des tissus économiques des bassins Toulois et Néodomien, conjuguant une part significative de petites et moyennes industries et un secteur artisanal dense (le Saintois compte 51% d'entreprises artisanales sur son territoire en 2013), a contribué à ces bons résultats sur l'emploi.
 
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Une agriculture en mutation
 
L'agriculture du territoire emploie 912 personnes sur 700 exploitations. Elle est majoritairement tournée aujourd'hui vers la polyculture et le polyélevage. Elle compte aussi 12 exploitations viticoles installées sur l'AOC Côtes de Toul. Les cultures maraichères, encore en faible nombre, sont en progression. L'augmentation des superficies des exploitations rend difficile les transmissions. La diversification et la commercialisation en circuits courts (1 exploitation agricole sur 6) ont pris une place très importante au cours des dernières années.
  L'augmentation des superficies des exploitations rend difficile les transmissions, l'investissement pour la reprise d'une exploitation devenant trop onéreux. Les propriétés ont donc tendance à évoluer vers des formes sociétaires (-11,8% d'exploitations individuelles entre 2000 et 2010). L'installation est rendue partout difficile en raison des tickets d'installation de plus en plus lourds. On assiste à une transformation en profondeur du système agricole, où l'emploi salarié gagne en importance. On note une forte dynamique de commercialisation en circuit de proximité sur le territoire qui concerne 17 % des exploitations du territoire (28 % de l'ensemble départemental).
 

 
 
 
 
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L'emploi progresse, mais moins rapidement que la population active
 
Jusqu'en 2010, la population active a cru à un rythme très rapide, supérieur à celui de la population totale. Le nombre d'actifs passe de 29 800 actifs en 1968 à 41 225 en 1999 et 46 478 en 2010 dont 42 204 ayant un emploi.
Pendant ce temps, l'emploi local a progressé lui aussi mais moins rapidement pour atteindre 33 840 emplois en 2013. La progression est due à des créations d'emplois importantes dans le tertiaire qui ont compensé les pertes d'emploi dans les domaines de l'agriculture et de l'industrie.
L'agglomération nancéienne offre 38 % des emplois occupés par les actifs du territoire, particulièrement à ceux résidant dans l'est du pays (Moselle-et-Madon et Saintois). Bien que concerné, le Toulois résiste et offre encore la majorité des emplois à ses actifs.
  La forte croissance de la population active s'explique par le niveau élevé d'activité parmi les ménages s'installant sur le territoire ainsi que par la hausse du taux d'activité, en particulier des femmes.
Le pays Terres de Lorraine s'est longtemps caractérisé par un taux de chômage inférieur aux moyennes départementale et régionale. Au cours de la dernière décennie, la situation du bassin s'est détériorée suite à différentes mutations économiques d'ampleur : fermeture de l'usine Kléber de Toul (2008 - 826 salariés), restructuration du site militaire de Domgermain (2010 – 50 emplois), fermeture de l'Hôpital  Jeanne d'Arc de Dommartin (2011 - 450 salariés). Le nombre de chômeurs de longue durée a été multiplié par 2.5 entre 2007 et 2013.
 
 Boucles, cotes et Colline :  la dynamique touristique
 
Vignoble, boucle de la Moselle, Cathédrale de Toul, Colline de Sion,le territoire bénéficie de sites importants en terme  d'attractivité touristiques et s'est organisé depuis 10 ans pour assurer la mise en économie de son potentiel touristique à l'échelle Terres de Lorraine.
 La Maison du Tourisme en pays Terres de Lorraine accueille les touristes sur ses deux de Toul et Sion. Elle assure la promotion et la commercialisation de l'offre touristique en particulier auprès d'une clientèle de groupes. Elle compte environ 180 adhérents.
  Le territoire compte plusieurs sites culturels et patrimoniaux : la cathédrale de Toul (plus de 22 000 visiteurs en 2013, de sites en lien avec le capital nature et les paysages: le site de la colline de Sion (168 000 visiteurs en 2012) et la cité des paysages, la base de loisirs de Favières (15 000 visiteurs en 2013). Les vignobles et vins des côtes de Toul sont un segment attractif et en plein développement. Enfin, le territoire se démarque également par des sites mettant en valeur les savoir-faire locaux, actuels ou passés : mine du Val de Fer (3 500 visiteurs en 2013), centre verrier de Vannes-le-Châtel (6 600 visiteurs en 2011). Terres de Lorraine joue également de son positionnement proche de Nancy, dont la Maison du Tourisme a fait sa signature (le pré de Nancy), qui lui permet d'être plus accessible et visible pour la clientèle étrangère notamment.