Transition agro-écologique et alimentation durable

Les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) en développement rapide dans les espaces urbains et ruraux en France avaient rendez-vous pour une mise en commun et des transferts d'expériences.

Terres de Lorraine y était non seulement pour y collecter des sources d'inspirations auprès de projets alimentaires territoriaux qui ont parfois 10 ans voire 20 ans d'expériences à partager mais aussi comme territoire témoin d'un projet "made in TDL" consacré à l'accès à l'alimentation des plus démunis qui a attiré l'attention des organisateurs.

Deux raisons à cela : la participation directe des personnes en précarité au projet et l'engagement de producteurs du territoire. Benoit Guérard, directeur du pays Terres de Lorraine et Magali Ramel, ingénieur conseil du projet en ont assuré une présentation détaillée dans le cadre d'un atelier suivi par 50 personnes au côté d'une expérience de jardin coopératif à Limoges. Ce jardin d'un hectare permet à des personnes de quartiers populaires d'accéder à des produits de qualité, frais en cultivant leurs propres légumes, ce qui est particulièrement recherché par les familles étrangères où la cuisine occupe encore une place très importante. Un projet qui pourrait à son tour être source d'inspiration pour la commune de Neuves-Maisons qui souhaite développer les jardins nourriciers sur son sol et qui accueillera un stagiaire dès le mois de mars dans cet objectif.
 

Une toile alimentaire au Havre pour suivre et organiser la mise en relation entre l'offre de productions locales et la demande (de la restauration collective à la grande distribution), permettre à des agriculteurs en installation de tester leur activité de production et leurs débouchés, organiser une système d'accueil d'achats groupés par village animé par les habitants dans l'Hérault, un conseil de l'alimentation à Bordeaux ouvert aux citoyens pour orienter les politiques locales...

Les initiatives sont innombrables et renouvellent notre modèle agro-alimentaire construit sur les circuits longs. Elles démontrent aussi que les projets alimentaires territoriaux se construisent dans une grande diversité adaptée aux contextes, aux leviers et aux volontés locales.